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25 janvier 2014 6 25 /01 /janvier /2014 14:10

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A la veille du centenaire de la première occupation américaine d’Haïti, beaucoup veulent remettre en question la souveraineté nationale. Près d’un siècle après, les mêmes situations se renouvellent. Il faut une [communauté] internationale pour organiser des élections, fixer les règles du jeu démocratique, les grandes lignes de développement selon leur approche, etc.    C’est triste de constater que les différents pays qui se disent amis d’Haïti sont également des acteurs potentiels du paysage politique d’Haïti. Ils supportent des partis politiques, des candidats, des régimes, etc. Toutefois, en considérant la politique dans un cadre où l’éthique en serait la toile de fond, l’on n’aurait jamais imaginé qu’Haïti aurait besoin d’un ambassadeur des USA pour prendre sa défense à l’échelle internationale. En effet, dans le numéro du Nouvelliste publié le jeudi 22 Janvier 2014, l’on fait état d’une lettre qu’Ann Pamela White a adressé au journal The New-York times. http://lenouvelliste.com/lenouvelliste/article/126600/Lettre-de-lambassadeur-des-Etats-Unis-en-Haiti-Pamela-White-suite-a-la-publication-dun-editorial-du-New-York-Times-indiquant-que-plusieurs-pays-auraient-abandonne-Haiti.html

L’éditorialiste du New york Times a tenu à souligner l’inadéquation de l’aide proposée par rapport à la réalité, le retard des USA quant à leur promesse d’accompagner Haïti dans sa reconstruction, etc. http://www.nytimes.com/2014/01/11/opinion/haiti-unfinished-and-forsaken.html?_r=0. Tout en ne voulant pas partager totalement l’opinion de l’éditorialiste,  je crois que c’est de bonne guère de remettre en question l’efficacité de l’aide internationale, au lendemain du 12 janvier 2010.

Madame White a voulu, dans un premier temps, rejeté les critiques selon lesquelles les pays dits amis auraient abandonné Haïti. Visiblement mécontente de ces remarques, elle a tenu à réaffirmer l’omnipotence et l’omniprésence des USA dans les sphères de directions et de décisions d’Haïti. Elle a avancé que le chantier de la reconstruction et du développement s’étend sur un cadre durable.

Dans un second temps, madame s’est, de manière excessive, substituée à un membre du gouvernement. En effet, elle a tenu à faire éloge des avancés du pays au lendemain du tremblement de terre. Comme une ministre chargée de la propagande gouvernementale, madame s’est exprimé selon le lexique de l’équipe rose, en vantant les abris provisoires, les déplacements forcés des sans-abris du 12 Janvier, les conditions de travail inhumaines des ouvriers du parc industriel de Caracol etc.   

Cette réaction de Madame White laisse entrevoir sa fidélité au régime de Martelly. Elle traduit également une  amalgamation des rôles des acteurs de l’échiquier politique. Qui est placé pour défendre Haïti à l’échelle internationale ? L’ambassadeur pourrait toujours défendre son pays sans faire de propagande pour le gouvernement d’Haïti. Sa réaction nous fait penser à la génération pionnière de la littérature haïtienne (Antoine Dupré, Jules Solime Milscent, Boisrond Tonnerre) où les intellectuels de l’époque voulaient défendre Haïti, dans un élan de nationalisme, vis-à-vis de ses détracteurs. S’agit-il d’une nouvelle forme de nationalisme, dictée par les intérêts politiques et économiques, et la copinerie ? Madame Pamela White serait-elle la figure de proue de cette nouvelle tendance ?

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